Christophe Leguevaques Avocat barreau Paris-Toulouse
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L’Inde, future première puissance mondiale ?


Conférence pour le GREP Midi Pyrénées



Parler de l’Inde en un peu plus d’une heure, c’est un peu vouloir raconter la Recherche du temps
perdu de Marcel Proust en texto ! Avant de commencer, je dois donc vous présenter un triple avertissement.

Mon exposé sera nécessairement partiel et incomplet tant mes connaissances de cet immense pays
sont faibles devant l’ampleur de la civilisation qui nous fait face. Car c’est là, l’un des attraits de ce
pays-continent, son histoire s’étale sur plus de 5 000 ans et est d’une richesse et d’une complexité exceptionnelle.

Et si je m’aventurais dans l’immense fonds culturel indien, nous aurions besoin de plus
de 1 001 nuits pour commencer à en faire le tour.

Mon exposé sera nécessairement partial car je ne vous présenterai que mon point de vue. Et je partirai
d’ailleurs de ce point de départ très personnel et particulier pour en tirer un enseignement général.
J’ai envie de vous dire, illustrant une première fois l’Inde par un paradoxe : Je me suis perdu en Inde
pour mieux me trouver.


C’est grâce à l’Inde que j’ai pu faire face à certains de mes démons et prendre une décision essentielle
pour ma vie. Pour le dire simplement, quand je suis parti en Inde en 2009, j’étais dans le même état
d’esprit que la France, c’est-à-dire déprimé, craignant l’avenir, submergé par une crise financière que
tout annonçait depuis plusieurs années et pour laquelle les réponses apportées étaient inadaptées
voire dangereuses. Je manquais d’allant et je cherchais à donner un sens à ma vie de quarantenaire
fatigué.

Ce sentiment confus fait écho au moral des Français si l’on en croit Jacques Julliard : « moralement
parlant, la France est devenue l’homme malade du monde occidental parce qu’elle ne croit plus à
son avenir. Elle n’aime plus ni la science, ni le progrès, ni la nouveauté. Le pays de Claude Bernard,
de Pasteur et de Marie Curie est devenu celui de José Bové et de ses faucheurs volontaires. Le pays
des Lumières est devenu celui des lumignons de la défense passive. Le pays que Danton faisait jadis
vibrer au mot « d’audace », ne connaît plus que celui de « précaution ». La France est devenue un
univers de « petits vieux ».


Eh bien, le plongeon dans l’Inde, son effervescence, ses contradictions, son énergie exubérante, sa

liberté d’action, a constitué un bain de jouvence. J’y ai puisé une énergie nouvelle, des idées d’actions
et une sérénité face à l’incertitude que nous réserve l’avenir. C’est aussi cette paire de claque que je
souhaiterais partager avec vous pour sortir la France de sa léthargie, de son déclinisme rampant et de
sa peur dans l’avenir. Il est temps de faire cesser le choeur des lamentations et des pleureuses.
Troisième et dernière précaution oratoire avant d’entrer dans le vif du sujet. Vous l’avez compris, cet
exposé partial contient une thèse, voire deux et même trois.

La première thèse, paradoxale en apparence va consister à vous démontrer que ce pays si lointain est
en fait si proche de la France
. Nous partageons, sans nous en rendre compte, un fonds commun de
références et d’idéaux. Et c’est en puisant dans cet inconscient collectif que nous pourrions trouver
les termes d’une nouvelle alliance.

La deuxième thèse est que, contre toute attente, l’Inde devrait remporter le match qui l’oppose à la
Chine
. Ce sera le coeur de ma démonstration à coups de chiffres, d’indices économiques et d’analyses
macro-économiques : l’Inde devrait devenir, à l’horizon 2050, la première puissance économique
mondiale.

La troisième thèse est le corollaire des deux précédentes : la France fatiguée, l’Europe absente et l’Occident moribond doivent trouver de nouveaux alliés pour résister à la tentative d’hégémonie chinoise.
C’est la raison pour laquelle, il faut aider l’Inde à devenir la première puissance économique mondiale du XXI° siècle. Mais soyons clairs, ce n’est pas une néo-colonisation que je propose mais la création d’un partenariat dans l’intérêt de tous.

Si vous me permettez une comparaison, la France de 2011 ressemble comme deux gouttes d’eau à
celle de 1788 avec ses Bastille à prendre, ses finances exsangues, ses inégalités toujours plus galopantes, son aristocratie financière aussi obscène que coupée du monde, sa Marie-Antoinette à la voix fluette et son roi impuissant face aux financiers. Si la France de 2011 ressemble tellement à celle de l’Ancien régime agonisant, alors les États-Unis de 1776, aujourd’hui s’appellent l’Inde.

Voici donc présenté le contexte général de mon exposé. Avant d’en faire le développement, je souhaiterais vous brosser un rapide tableau de l’Inde. Pour cela, je vais parcourir avec vous la route de l’Inde, véritable métaphore de la société indienne. Puis, nous survolerons, en cinq minutes chrono, 50 siècles d’histoire pour en faire ressortir quelques éléments saillants.

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International | Indian Desk



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Christophe Lèguevaques


Avocat au barreau de Paris - Docteur en droit


PARIS

82 rue d’Hauteville - 75010 Paris
Métro 8/9 Bonne Nouvelle


TOULOUSE

76 allées Jean-Jaurès - 31000 Toulouse
Métro Jean-Jaurès ou Marengo


Christophe Lèguevaques est membre-fondateur de METIS-AVOCATS AARPII - Association d’Avocats à Responsabilité Professionnelle Individuelle Inter-barreaux


Tél. +33 (0)5 62 30 91 52


Fax. +33 (0)5 61 22 43 80