Christophe Leguevaques Avocat barreau Paris-Toulouse
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Mise au point concernant MySMARTcab après un odieux article du journal LE MONDE


Petites précisions utiles à l'attention des journalistes et des curieux sur un projet un peu fou : rendre la justice accessible et rétablir l'égalité des armes.



Dans l’article intitulé « Des victimes du Covid-19 prises dans les « filets » de cabinets d’avocats opportunistes » (titré ainsi sur l’édition en ligne) ou « Covid-19 des avocats en quête de victimes » (édition papier) paru jeudi 11 juin 2020 (rubrique PLANETE, p. 7), MySMARTCab est assimilé à un « cabinet d’avocats opportunistes » et « déontologiquement hors des clous » proposant « du fast droit sous forme de procédures standardisées ». Ces mots jettent un discrédit infondé sur un cabinet d’avocats indépendants, qui porte des actions collectives, conjointes et citoyennes depuis trois ans.

MySMARTCab est une plateforme en ligne conforme aux dispositions légales et aux recommandations de l’ordre des avocats, où toutes les informations figurent en toute transparence. Non seulement les conditions tarifaires sont détaillées mais des précisions sur le contenu des procédures sont présentées, notamment une appréciation sur les avantages/risques ou sur la durée probable.

Créée par des avocats, ancrés non seulement dans le droit et le respect des principes essentiels de la profession, mais également dans l’innovation et dans leur temps, notre legaltech refuse l’ubérisation du droit et de la justice. Cette farouche revendication d’appartenir à la profession d’avocat protège les clients des « braconniers du droit » qui opèrent sur internet . Cet engagement fondamental place le respect de la déontologie dans notre ADN. Prétendre que nous serions des « opportunistes » constitue une argutie facile pour les jaloux, les aigris ou les conservateurs qui refusent de voir la profession évoluer.

Nous revendiquons notre qualité d’« activateur de justice ». Notre raison d’être est bien de rendre effectif l’accès à la justice, en contrant l’influence de l’argent. Car chacun sait que les moyens économiques peuvent faire obstacle à l’accès effectif au droit, dès lors qu’on s’attaque à des industriels, des financiers ou même à l’Etat.
 

Pourquoi l’action collective conjointe et pas l’action de groupe ?

 Nous considérons que l’action de groupe (de la loi Hamon à la loi justice pour le 21ème siècle) constitue un piège procédural. Nous lui préférons l’action collective conjointe, plus efficace, et qui offre plus de souplesse pour les demandeurs.

Nos actions collectives sont également citoyennes et coopératives.

Citoyennes ? Nous avons porté – pro bono - des actions de défense communes contre la privatisation d’ADP ou la distribution de 51 milliards d’euros de dividendes à l’acmé de la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19.

Coopératives ? Nous associons pleinement à notre travail les demandeurs qui ne sont pas des simples clients mais qui sont considérés également comme des citoyens dignes d’intérêt et de respect.

Par ailleurs, nous ne nous présentons jamais comme « une association de victimes ». Nous travaillons main dans la main avec des associations, des syndicats et des ONG dans le respect des prérogatives de chacun. L’opposition artificielle qui est créée par l’article du Monde entre l’action collective et les associations est aussi inexacte qu’elle serait vaine.
L’action collective conjointe que nous proposons, est à considérer comme un troisième pilier de l’action citoyenne, à côté de l’action syndicale ou associative.

Quant à la question de la création d’un fonds d’indemnisation pour désengorger une justice qui serait mal à l’aise avec la gestion des risques sériels, rappelons que dans les dossiers Levothyrox ou Chlordecone, nous avons interpellé les pouvoirs publics pour créer un tel fonds d’indemnisation. Comment prétendre alors que nous y serions opposés ? Et au demeurant, une fois les fonds créés, les avocats ne disparaissent pas comme par enchantement. Leur rôle s’adapte à la nouvelle donne.

Enfin, la relation directe entre les avocats et les clients est pleinement préservée. Si nous utilisons tous les outils numériques, nous continuons à labourer le terrain. Faut-il rappeler que dans les dossiers Levothyrox, Chlordécone et Linky, nous avons organisé des dizaines de rencontres et de réunions d’informations dans toute la France pour que les clients de MySMARTcab puissent échanger des informations et dialoguer avec les avocats.

 

Nos principes directeurs sont affichés sur le site ou sur mon blog. Ce texte fondateur explique, depuis 2017, notre vision du monde et le rôle que nous entendons jouer.
 
Nous placarder faiseur de « fast droit sous forme de procédures standardisées » est insultant.

La qualité du travail peut être facilement contrôlée. Le fruit de nos nuits blanches est en accès libre sur internet : ici, ou ici, et ou encore .

En parcourant ces centaines de pages, tout journaliste, tout citoyen peut constater qu’il ne s’agit pas de documents bâclés, mais des documents riches de références scientifiques ou de précédents jurisprudentiels, représentant des centaines d’heures de travail d’une équipe bigarrée. Seul, aucun défendeur n’aurait pu accéder à un tel luxe de détails dans le développement d’une argumentation serrée.

Par le grand nombre de personnes qui nous font confiance, nous avons les moyens de rivaliser avec les grands cabinets d’affaires qui défendent les puissances économiques et les lobbys que nous attaquons.
 
Nous avons trouvé un moyen démocratique de financer des combats utiles à la collectivité.
 
Comme l’ensemble des avocats qui luttent au quotidien, MySMARTcab est donc un outil de résistance et de protection de l’un des derniers biens communs non encore privatisés, la justice.
On comprend mieux pourquoi il est urgent de faire taire et de salir la réputation des avocats encore debout qui n’hésitent pas à utiliser l’arme du droit afin de lutter – avec d’autres – pour un accès réel à la justice et une démocratie respectueuse de ses citoyens.




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Christophe Lèguevaques


Avocat au barreau de Paris - Docteur en droit


PARIS

82 rue d’Hauteville - 75010 Paris
Métro 8/9 Bonne Nouvelle


TOULOUSE

76 allées Jean-Jaurès - 31000 Toulouse
Métro Jean-Jaurès ou Marengo


Christophe Lèguevaques est membre-fondateur de METIS-AVOCATS AARPII - Association d’Avocats à Responsabilité Professionnelle Individuelle Inter-barreaux


Tél. +33 (0)5 62 30 91 52


Fax. +33 (0)5 61 22 43 80